Présentation de l’équipe Umanima et du métier de Praticien spécialisé en Médiation Par l’Animal

Emmanuel Doumalin, praticien spécialisé en Médiation Par l’Animal et fondateur de l’Institut Umanima

Je suis travailleur social de formation. Mon parcours et mes expériences professionnelles m’ont amené à percevoir ce que j’avais toujours perçu pour moi-même depuis mon enfance : les liens et l’affection naturelle avec les animaux permettent d’être spontanément dans l’interaction avec eux, sans jugement et dans une bienveillance réciproque.

Je souhaite retracer le parcours qui m’a amené à créer Umanima et les méthodologies spécifiques que nous appliquons en Médiation Par l’Animal.

Avant de créer Umanima, J’ai travaillé pendant 15 ans auprès de publics très différents, que ce soit au niveau de leur besoin, de leurs difficultés ou des modes d’accompagnement adaptés à leurs profils.

J’ai été conseiller en insertion professionnelle à la mission locale de Rennes.J’ai notamment évolué auprès de publics âgés de 16 à 26 ans, en très grande difficulté d’insertion sociale (SDF, toxicomanes…). Bien que ma mission 1ère était basée sur l’accompagnement du projet professionnel, la complexité des situations m’a contraint à travailler en accompagnement global, en tenant compte de l’environnement des personnes.

Au cours de ces années en tant que conseiller, j’ai pu constater l’importance des liens qui unissent des personnes fragilisées et leurs animaux. En effet, pour beaucoup d’entre elles, l’animal constitue le seul lien affectif sur lequel elles peuvent compter. Il s’agit généralement de chiens, mais aussi parfois de rats ou d’autres animaux, qui, fidèles, cherchent le lien avec leur maître.
Le plus souvent, ces personnes sans revenus préfèrent se priver de nourriture pour acheter de quoi subvenir aux besoins de leur animal de compagnie. Ce choix, qui peut paraître surprenant au premier abord, l’est moins lorsque l’on se rend compte qu’elles endossent le rôle de protecteur. Elles ont ainsi une fonction, un statut qui les valorise. Elles peuvent donner un sens à leur volonté de ne pas complètement sombrer, de s’en sortir.

J’ai travaillé auprès d’enfants en difficulté d’insertion sociale placés en foyer. Les projets mis en place étaient orientés sur la reprise de la scolarité et l’apprentissage des règles de vie commune. Les obligations sanitaires nous interdisaient à l’époque la présence du moindre animal.
Pourtant, à plusieurs reprises, des jeunes n’ayant plus de liens familiaux ont pris sous leur aile des animaux perdus, notamment des chats. Pour de courtes périodes, la présence de ces animaux leur était donc autorisée. L’équipe s’est alors rendue compte que ces jeunes étaient plus apaisés et agissaient de façon responsable envers l’animal. L’attention portée à l’animal les encourageait à se projeter dans l’attention que nous pouvions porter à leur propre situation.

J’ai également évolué auprès de personnes handicapées mentales, enfants, adolescents, puis adultes. Certains jeunes, malentendants, présentaient des déficiences et des maladies mentales associées. Certains souffraient de trisomie, de psychose ou d’autiste.

A cette époque, j’ai appris la base de la Langue des Signes Française (LSF). J’ai eu en outre eu l’occasion d’appliquer le travail de recherche que j’avais réalisé sur la communication non verbale.

En effet, ces jeunes n’avaient pas accès à la parole ni même parfois à la LSF. Il s’agissait donc d’observer les signes, les expressions et les attitudes pour communiquer avec eux.

Une activité équitation avait alors été mise en place. On ne parlait pas encore d’équithérapie, bien que les encadrants étaient tous sensibilisés au travail de lien et de contact avec l’animal.

Le travail de confiance en soi était très important. Il permettait, en dehors de l’activité, d’augmenter les prises d’initiatives dans des projets d’accession à une certaine autonomie. Les participants à cette activité n’étaient plus les personnes handicapées qui avaient besoin d’être accompagnées. Elles devenaient au contraire des protecteurs et des « décideurs » pour les chevaux. La maîtrise du stress (pour certains au début), de l’hyperactivité, de la concentration et de l’appréhension du contact physique s’est faite grâce au désir fort d’être AVEC l’animal et de faire POUR l’animal.

A partir de ces constats, je me suis intéressé aux différentes expérimentations menées dans les pays anglo-saxons sur la zoothérapie, et notamment aux travaux de Boris Levinson, pionnier de la Médiation Par l’Animal. C’est à partir de ces recherches que j’ai décidé de créer l’AZBR qui deviendra Umanima et de développer des méthodologies et des ateliers en lien avec l’interactivité que suscitent les animaux.

J’ai ensuite mis en application les principes de la Médiation Par l’Animal. Puis, j’ai développé des méthodologies par expérimentation afin de construire des protocoles thérapeutiques appropriés à la situation et les problématiques des personnes en demande.

La suite de mon parcours professionnel, à partir de 2009, vous est présenté dans l’historique d’Umanima, car il est totalement lié.

Laurence Doumalin, psychomotricienne et praticienne spécialisée en Médiation Par l’Animal à l’Institut Umanima

Je m’appelle Laurence Doumalin, je suis psychomotricienne depuis 2010. J’interviens en tant que praticienne spécialisée en Médiation Par l’Animal depuis 2011 et suis coordinatrice de projets au sein de l’Institut Umanima.

C’est en remplaçant des psychomotriciens que j’ai découvert l’équithérapie (au sein d’un IEM) et la Médiation Par l’Animal (au sein d’une UHR dans laquelle Emmanuel Doumalin intervenait).

Cette découverte a été une évidence dans la prise en charge des publics que j’accompagnais. La motivation à aller vers l’animal et la mise en mouvement (physique comme psychique) dès la première rencontre, facilitaient mon accompagnement psychomoteur.

Un an après mon DE de psychomotricienne, j’ai souhaité me tourner vers le métier de praticien spécialisé en Médiation Par l’Animal. Emmanuel Doumalin, précurseur dans le domaine, m’a enseigné ses méthodologies de travail pour mener à bien des programmes individualisés de MPA.

Depuis 2012, Gaya (chien Golden Retriever) et Domino (lapin nain Angora) ont été mes partenaires de vie et de travail auprès de différents publics :

  • personnes âgées avec démence,
  • personnes cérébrolésées,
  • personnes avec une infirmité motrice-cérébrale,
  • personnes polyhandicapées,
    personnes avec autisme,
  • jeunes de la mission locale (We Ker à Rennes),
  • etc.

Riche de ces expériences terrains, l’envie de transmettre m’a aussi amenée depuis 2015 à enseigner les méthodologies de travail au sein d’Umanima Formation.

Désormais, ma partenaire à quatre pattes a elle aussi sa mission. Elle transmet son savoir-faire et son savoir-être à ma seconde partenaire, Plume (chienne Terre Neuve).

Alexandra Porcher, praticienne spécialisée en Médiation Par l’Animal à l’Institut Umanima

Je m’appelle Alexandra Porcher et je suis coordinatrice de projets et praticienne spécialisée en Médiation Par l’Animal depuis 2020.

Le fonctionnement du psychisme et les comportements humains m’ont toujours intéressée. Après mon Baccalauréat, j’ai donc choisi de m’orienter vers des études en psychologie à l’université de Rennes 2. A partir de la 3ème année de licence, je me suis spécialisée en criminologie/victimologie et en psychologie clinique.

Depuis toujours, mes parents m’ont transmis leur amour des animaux (chiens, chats, poulets, perruches, cochons, lapins). Cela ne m’a jamais quitté et j’ai voulu le lier à mon intérêt pour la rencontre et l’accompagnement humain.

Après avoir passé et validé les épreuves de positionnements, j’ai suivi la formation de Praticien Spécialisé en Médiation Par l’Animal en octobre 2019. J’ai alors adopté Oréo, un chien croisé Retrierver / Husky / Berger Australien.

Une fois mon diplôme de praticienne en Médiation Par l’Animal obtenu, j’ai intégré le réseau Umanima. J’ai ainsi pu développer mon expérience en tant qu’indépendante.

Ma première séance de thérapie assistée par l’animal a eu lieu dans le service de soins palliatifs du centre hospitalier de Saint-Grégoire. Cette première séance m’a conforté dans mon envie de pratiquer la Médiation Par l’Animal.

Je suis salariée à l’Institut Umanima depuis septembre 2021. Dans ce cadre, j’interviens auprès de publics variés :

  • personnes âgées,
  • enfants avec autisme ou troubles envahissants du développement,
  • personnes en situation de rupture sociale.

Pour cela, je suis accompagnée par Oréo, Nougat (lapin bélier) ainsi que les autres animaux de l’Institut Umanima. En parallèle je coordonne des projets de Médiation Par l’Animal en lien avec les membres du réseau de professionnels Umanima.

Nous contacter

Pour toute question ou demande de renseignement concernant les activités d’Umanima, n’hésitez pas à nous joindre par téléphone au 09 67 40 97 70 ou via le formulaire de contact.